Le vendredi 23 mars 2013 à 20 h 30 :

Mr LAMBOT, archéologue a présenté le patrimoine celtique présent autour de nous. Aujourd'hui, il nous parait invisible mais nous l'avons découvert grâce à une série de photos aériennes. Pour le plaisir des grands et des plus petits.

Le village de La Cheppe est connu principalement par le grand camp fortifié s’appuyant au sud sur la Noblette. L’appellation Camp d’Attila, en référence à la bataille des Champs Catalauniques dont l’emplacement reste inconnu, remonte au XVIIe siècle succédant à celle plus crédible de Vieux-Châlons, usitée déjà au IXe siècle.

Attila n’a jamais franchi la porte monumentale de cet oppidum gaulois ruiné, qui était déjà abandonné à l’époque romaine. Son existence aura été, à l’instar de son parallèle occidental de Vieux-Laon à Saint-Thomas (Aisne) et de celui central de Vieux-Reims à Condé-sur-Suippe, de courte durée, une cinquantaine d’années. Les travaux de terrassements énormes, faits de mains d’hommes, enserrent une superficie de 26 hectares. Les fouilles qui y furent pratiquées sur ordre de Napoléon III ont livré du mobilier archéologique essentiellement gaulois qui se trouve actuellement au Musée d’Archéologie Nationale à Saint-Germain-en-Laye.

Cette région champenoise est densément occupée depuis l’âge du Bronze mais c’est la période gauloise qui fera sa réputation internationale par l’abondance et la richesse de ses tombes. Le XIXe siècle voit une véritable frénésie de recherches par de nombreux paysans-archéologues et l’élaboration de riches collections archéologiques.

Ce sont les tombes à char et leurs objets exceptionnels qui constituent les joyaux de ces collections. Dans les vallées de la Tourbe, la Bionne et la Py, l’avion a permis de retrouver les emplacements précis de ces tombes , leur dénombrement et leur organisation. Plusieurs de ces sépultures ont été de nouveaux fouillées ces dernières années révélant parfois encore des objets de qualité.

Les grandes fermes de la fin de la période gauloise parsèment la campagne environnante. De vastes fossés délimitent des espaces de plusieurs hectares au sein desquels les fermes étaient installées. Un vaste habitat a été très partiellement fouillé en bordure du camp de Mourmelon, révélant une organisation et un niveau social élevés. Les tombes de ces aristocrates terriens sont installées à proximité.